Gallerie photos autour de la piscine
et ils ne manqueront pas de vous les faire connaître tout-à-l’heure, j’en suis persuadé.
Le Club Canard a été une véritable famille pour tous les passionnés de la région. Mais comme dans toutes familles, il arrive parfois que certains membres veuillent changer de cap, naviguer vers d’autres horizons en tentant d’entraîner dans leurs sillages des canards égarés ou délaissés. Des tensions peuvent ainsi parfois naître, la rupture n’est jamais loin. C’est le risque et la vie mouvementée de tout club.
Mais ensemble, nous avons parcouru un long chemin depuis les débuts certes modestes, mais où la passion de la plongée sous-marine et la transmission bénévole de l’enseignement ont toujours été les plus forts. Votre présence à tous ici, anciens comme nouveaux, témoigne d’un attachement certain.
Je suis très fier de dire que notre beau club est plus que jamais membre de cette Lifras, la Ligue francophone d’activités subaquatiques dont nous avons ici un des représentants officiels. Une ligue souvent décriée qui a ses propres travers mais qui a aussi ses grandes qualités qui la rendent unique. Une ligue qui vit en ce moment même de l’espoir de grands changements.
Dans l’histoire du Canard, nous n’avons pas toujours été des plus précautionneux. Cette marque de fabrique historique a fait la gloire de quelques anecdotes mais aussi hélas de faits plus tragiques. Le Canard a su entretenir sa réputation dans la province ! Manque d’encadrants, de relations directes avec la ligue, de recyclages, comme cela arrive à tous les clubs à un moment de leurs vies. Mais un club cela se construit petit à petit, cela se renforce au fil des années. Et plus encore une école de plongée dont je laisserais le soin à notre chef d’école d’en parler.
Aujourd’hui, je suis heureux de dire que nous avons franchi un nouveau cap. Nous avons trois moniteurs actifs, un quatrième moins actif dont on espère toujours le voir se réanimer, quatre assistants moniteurs plus trois candidats – Soit presque onze encadrants de première ligne : une première en 40 ans d’existence. Nous avons même un candidat MN, c’est un signe certain que notre club continue de se développer et d’évoluer tout en formant de nouveaux plongeurs.
D’ailleurs, pourquoi former de nouveaux plongeurs si ce n’est pour transmette à son tour aux autres ce qui nous a procuré tant de joie, tant de soif non pas de bière, mais de découvertes d’eaux nouvelles. Donner de la confiance et savoir gérer ses propres angoisses : bref, ce qui nous a appris à mieux se connaître soi-même. Rendre accessible ce qui est inaccessible aux autres : les trésors sous-marins.
Souvenez-vous : nous avions encore il y a dix ans un moniteur chef d’école, pensionné aujourd’hui décédé, que nous pouvions voir tenir par la main certains jeunes débutants inquiets à l’idée d’être avalés par ce lac noir si effrayant. En carrière, vous avez tous déjà vu aussi ce père qui apprend à son enfant ou ce jeune moniteur qui rassure sa candidate plongeuse laquelle pourrait être sa mère. C’est aussi cela notre sport : une transmission intergénérationnelle, sans compétition au terme de laquelle il n’y aurait qu’un seul vainqueur. Dans notre sport et dans notre club, tous sont vainqueurs : celui qui a fait naître ce visage rayonnant au sortir de l’eau, et celui qui a su surmonter son angoisse à l’idée de pénétrer ce monde inconnu mais riche d’expériences.
La force de notre club est je l’ai déjà dit de réunir autour d’une même passion et de mêmes valeurs telles que le bénévolat et l’altruisme : des hommes et des femmes de tout âge, issus de milieux socioculturels ou socioprofessionnels très divers. C’est cette diversité qui fait la richesse d’une association car cela permet de confronter des idées, des expériences, des différences pour atteindre un même but : celui de l’association à laquelle on adhère ce qui en général se résume pour les canards en « sortie bonne humeur, plongée, apéro et restaurant ».
Nous sommes aujourd’hui une petite communauté parmi la Lifras, unie de passionnés de plongée, qui partagent une même envie pour l’océan et nos carrières, mais surtout pour le simple plaisir de se retrouver autour d’un barbecue improvisé, le soir au bord du lac. Une petite communauté qui aujourd’hui est très active, très riche d’engouement et de valeurs. Il semble que nous fassions partie des clubs chanceux en la matière car à l’heure actuelle beaucoup d’autres clubs font face à des difficultés parfois financières, tantôt d’un manque cruel d’encadrant et quand il y en a ceux-ci sont fatigués ou englués dans leurs habitudes. Souvent aussi font face aux difficultés qu’entraînent le manque de piscine à disposition. Nous avons ici une piscine entière pour nous : c’est un luxe.
C’est grâce à vous, membres et anciens membres du Club Canard, que nous avons pu atteindre ce niveau de succès et de reconnaissance. C’est grâce aussi aux présidents et administrateurs anciens et actuels et je tiens à les remercier tous pour leur dévouement et soutien constant tout au long de ces 40 ans.
Enfin, je tiens à souligner que l’avenir est prometteur pour notre club de plongée. Nous continuerons de nous développer et d’évoluer, en offrant à nos membres les meilleures formations et les meilleures expériences de plongée possibles.
L’histoire du Canard est aussi faite de plongées d’exploration en Egypte, aux Maldives, en Guadeloupe, Malte, bientôt Marseille et le Yucatan cette année. C’est extraordinaire de voir ces voyages qui suscite autant d’engouement : nous serons presque 35 personnes au Mexique.
Je n’oublie pas dans les projets du club, la possibilité de nous offrir à tous mais aussi finalement à la commune de Bastogne, une carrière nouvelle au sein de la ligue. La carrière du Mardasson voit ses eaux monter, monter, monter. Je ne serais pas étonné d’y mesurer 20-25 mètre d’eaux à l’heure actuelle alors qu’il n’y avait pas 10 mètres en 2018. Nous ferons ce qui est nécessaire pour convaincre les propriétaires, la commune et d’autres intervenants pour mettre à disposition de tous nos canards et autres plongeurs le premier site de plongée de la province de Luxembourg dans les dix ans à venir. Pour le Cinquantenaire ?
Vincent Bonmaariage,
président